et alors le théâtre c'est le 15 ?
une étude sur VICTOR GARCIA par Odette ASLAN
Revue d'histoire du théâtre, 2013
Festival de Salzbourg août 2020
le festival a eu lieu, malgré le covid, il y en a qui ont de la chance, super oeuvre et super mise en scène de Warlikovski qui y déploie sa "grammaire": cube d'une double scène intérieure où se passent les actions crimininelles, longue piscine où marchent et se purifient les héros, projections qui peuvent revouvrir tout l'espace. Mais surtout Warlikowski sait faire jouer ses cantatrices, Ausrine Stundyté(Electre) est saisissante tout le long du drame, qui commence avec un monologue furieux de Clytemnestreà cela s'ajoute costumes et mannequins, tout contribue à une mise en scène forte et modernisée du drame, le casting des chanteurs étant parfait, l'orchestre philarmonique de Vienne et son chef Franz Welser Möst offrant une exécution irréprochable.
Certains critiques d'opéra reprochent à Warlikoswski son sens du jeu et ses choix scéniques, leur incompréhension montre tout le conservatisme de ce milieu.
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une mise en scène à Aix 2017 Jean François Sivadier
Don Giovanni Mozart
la nuit veille de la représentation, il écrit à la hâte l'ouverture,
impression d''une extrême rapidité, fébrilité
un génie s'offre une musique sublime
pour des scènes futiles
Mozart et da Ponte
liberté
pour un impossible opéra
Mozart conduit
Casanova est dans la salle
quelle soirée !
comme tous les textes du XVIIIème siècle le valet dit qu'il veut devenir gentihomme et qu'il ne veut plus servir
cette mise en scène mieux qu'une autre montre la futilité et l'inconséquence de Don Juan, j'avais toujours eu l'image trop sérieuse de Don Juan et de cet opéra, mais non, Mozart est si jeune, c'est une liberté fantasmée de jeune homme qu'il propose, liberté qu'il jette à la figure d'une société empesée, une musique de génie, impossible à mettre en scène mais une merveille à chanter
ici une erreur tout de meme, vouloir remplacer la statue par un simple tissu cela ne va pas, le metteur en scène n'a pas eu la nuit de Mozart, il aurait dû.
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Vincent Dissez. Golaud
ODEON Pelleas et Mélisande de Maurice Maeterlinck mise en scène de Julie Duclos
Peu jouée, la pièce de Maeterlinck a presque été réléguée à cause des opéras qu'elle a engendrés! et pourtant quel succès en 1890, la pièce plait et révèle une sensibilité de l'époque, romantisme, symbolisme, mythes !
Charme de l'histoire du théâtre, au même moment, c'est le début du théâtre libre d'André Antoine avec Jacques Damour adapté de Zola, retour d'un exilé de la Commune en Calédonie: mise en sène du réalisme et nouveau jeu d'acteur, dos au public et non déclamation.
Chez Maeterlinck, c'est la parole ouverte, dialogue simple mais situation indéfinie, un décor qui suggère l'ombre, la forêt, une grotte, des personnages imprécis. L'écriture est remarquable, elle annonce bien des directions du théâtre, on peut même y retrouver du Beckett. Et la machinerie se déploie, implacable, vers l'amour et la mort, nouvelle version de Tristan et Yseult, nouvelle version d'un mythe et rêve d'un théâtre qui surprend, enveloppe, suggère des territoires inconnus.
La mise en scène n'est pas facile, la metteure en scène a recours au cinema et s'inspire du peintre danois Haamershoi, ce qui nous vaut des éclairages finement travaillés, espaces en hauteur, ouverture sur une mer improbable. Le recours au cinéma est cohérent, mais sans doute trop coupé de la scène. Il est désagréable quand on arrive au théâtre de se voir proposer en ouverture une séquence film, l'image à mon avis doit dialoguer avec l'espace théâtre, qu'on se réfère au travail de Simon Mc Burney par exemple.
La conduite des acteurs est sobre, il y a une tension, un souci de suivre le texte dans ses impressions mystérieuses et dans ses associations. J'ai particulièrement apprécié le jeu des deux héros masculin , Pelléas et Golaud, joués par Mathieu Sampeur et Vincent Dissez. Pour Mélisande, Alix Riemer assure mais manque de magie et de troubles.
Le théâtre est un art difficile, on peut dire que c'est une production intéressante qui relance sur scène un texte injustement oublié. La mise en scène propose des recherches cohérentes, maitrisées et propose un travail scénique de qualité.
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Vie de Galilée de Brecht à la Scala avec Philippe Torreton
Galillée ouvre la saison, ici et à la Comédie Française, je n'ai rien contre, qu'y trouve le public cultivé de nos jours?, Galilée ouvre un changement de compréhension du monde et d'attitude philosophique face à la religion toute puissante. C'est le philosophe Koyré qui avec ses études sur Galilée nous explique la révolution qu'il y a eu en cette fin du XVI et qui à continué. La renonciation de Galilée compte bien peu face à l'avancée des sciences et à la force de son message. Brecht rêve d'une science qui serait accessible, compréhensible par le peuple qui se défierait ainsi des croyances. Galilée mène à Newton , l'univers n'est pas fixe, l'homme n'est plus le centre de l'univers, et surtout il apprend à comprendre.
ci joint et reproduit déjà par un ancien programme, les fameuses observations de Galilée,
les petits points sont les satellites de Jupiter, et cette brève notation à la plume montre
que dans le ciel il y avait des mouvements réguliers, nouveaux, et cela change tout
Philippe Torreton est magnifique dans son art, un puissant interprète,
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février 2019
Tout à coup par un lien twitter m'a été indiquée la retransmission de CHARLES QUINT du compositeur Ernst Krenek
fabuleuse mise en scène et interprétation, cela se passe à MUNICH au BAYERISCHE STAATSOPE
une critique très complète sur le wanderer site
c'est parfait, tout est huilé et de qualité, choix fabuleux de cette pièce ancienne si moderne dans sa conception de mise en question du jeu, une actrice exceptionnelle, la mère qui chante. Mais tout de même le russe fait barrage, à cette mise en scène d'intervention, c'est un peu froid, distant et tellement loin d'un réel public français.
un nouveau lieu dans Paris, une actrice polonaise metteur en scène et chorégraphe qui présente Witkiewicz , plus bien d'autres productions à venir en cette nouvelle année, un lieu multiple, ecole , danse, participation du public, ambiances fortes, à suivre
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un projet de jouer les scènes parmi les spectateurs, en differents espaces cachés qu'il faut trouver, les spectateurs à la recherche des scènes, courant après leurs héros, évidemment c'est mieux si on connait, et l'ambiance était plutot agréable, mais jouer ainsi en direct demande une exigence de jeu qui n'y était pas toujours, mais enfin à paris une recherche d'espaces différents
fabuleux projet de mettre à disposition l'histoire de la comédie musicale (englobant l'opérette), avec oeuvres, lieux de création , chanteurs, présentations détaillées, extraits musicaux des chanteurs avec leur biographie , un travail numérique exceptionnel dont devraient s'inspirer bien des chercheurs.
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AVIGNON 18
L'ETABLI d'après le texte de Robert Linhart
AVIGNON Présence Pasteur ts les jours à 12H50 (relâche lundi)
Croissance
Reviens ! est un «
One-M€$$€-Show » mêlant théâtre participatif et humour corrosif. Oscillant
entre le show et la messe, le PAP40 de l'Eglise de la Très Sainte
Consommation et le Cardinal Triple A,
célébrent le Dieu Argent avec des prières et des chants, pour faire revenir la
croissance, exorciser les vilains écolos et sauver les riches.
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Festival à Katowice, Théatre a part
TEATR A PARTEl Nino 2010 compagnie de theâtre de rue polonaise, vue au festival d' Aurillac, plus que remarquable, apparemment jamais reinvitée en France, très bon site avec film de représentations
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Maître Burney sa casquette et ses micros nous dit qu'il
va nous raconter l'histoire de ce reporter perdu en Amazonie à la rencontre
d'une tribu cachée, les spectateurs sont tous munis de casques audio, les
micros foisonnent de mille voix, avion, bruits de la forêt,
petite fille qui appelle dans nos oreilles, voix murmurées, déformées, quête
des origines, et peut être irruption dans l'ancien langage, où l'on se
comprenait
et
Simon de courir, après les indiens et les bouteilles d'eau, abolissant
le temps, nous emmenant par de là, faire une belle virée, dans son pays de
théâtre et de contes, espoir d'une nouvelle vie, résistance au massacre
au
passage Mc Burnay nous démontre sa fabuleuse maîtrise de la scène,
l'Odéon transformé en laboratoire, incroyable travail sur le son et ses
possiblités techniques, respect
deux critiques très complètes: Camellia Burows et Les échos 16/06/2017
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expo Manifesto aux beaux arts de Paris maintenant en film
par Julian Rosefeld, on ne peut que saluer une tel travail , bien sûr la présence de Kate Blanchett et ses métamorphoses, surtout dire que l'ensemble des panneaux présentés forme une réelle scénographie vidéo, qualité des environnements choisis pour chaque manifeste, on ne découvre que peu à peu qu'il y a une synchronisation des effets se répondant en un choeur final. manque de moyen pour la plaquette si riche des contenus.
palais des Beaux arts Paris et maintenant repris en film.
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FESTEN à l'Odeon, mise en scène Cyril Teste
Cyril Teste continue ses recherches de theâtre filmage, c'est joué et en même temps filmé, déjà des réussites remarquables, (voir dans Kritiks) hélas lecteur c'est déjà tout complet
Il y a des critiques qui résument l'histoire, alors c'est un anniversaire dans une grande famille et puis le fils révèle les viols du père, d'autres expliquent que c'est un théâtre filmé en même temps, un autre dit qu'il n'y avait pas d'émotion, j'insisterai surtout sur la beauté et l'efficacité du décor, ces grandes fenêtres qui donnent la sensation du dehors. Dans sa brochure, Cyril Teste insiste sur le hors champ, et dans ce spectacle, grâce à la caméra, il y en a partout, on est dedans et dehors, on est ici, ce qu'on voit, et dans les coulisses couloirs, on se promène aussi dans les tableaux, les silences et les absences. Disons que c'est remarquablement dirigé et joué, une multitude de scènes fortes qui s'inscrivent dans un rythme lent, grandiose, obsédant. D'emblée on comprend qu'on est dans une grande représentation, j'avais remarqué les talents du metteur en scène filmeur dans cette première représentation à Vincennes avec de jeunes comédiens, il continue son rigoureux travail, un chef d'oeuvre théâtral.
Avignon 17
grand succès mérité de SEISME , Artéphile , texte de Duncan Macmillan
avec Mounya Boudiaf et Maxime Guyon, un jeune et grand acteur, coup de coeur et d'émotion
Edouard II de Christopher Marlowe Compagnie Ring Théâtre, Villeneuve en scène,
dans un espace plein air, au milieu de petites caravanes, une modernisation réussie, des inventions scéniques, un texte défendu et suivi avec une grande force, tragique et farce, les acteurs sont inspirés, une réflexion et une discipline de plusieurs années
Frank Castorf Die Kabale der Scheinheiligen, Das Leben des Herrn de Molière, d’après Mikhaïl Boulgakov, (voir dans Kritiks la mise en scène des Frères Karamazov à Bobigny)
POLDARK, série de la BBC, une merveille de composition et d'interprétation, La Cornouaille au XVIII eme siècle, la campagne, la misère et les mines.
Une histoire, des histoires d'amour, sublimées par la présence d' Eleanor Tomlinson qui joue cette petite fille de ferme devenant une dame, épousant Ross Poldark
le propriétaire rebelle joué par Aidan Turner qui porte bien sa silhouette romantique et aventureuse. Le casting est parfaitement distribué.
Il y a du mélodrame, de la série, mais surtout un charme, des paysages rudes et magnifiés, une musique locale revisitée, et on succombe …
RICHARD III mise en scène d'Ostermeier
rappelons son succès à Avigon: Ostermeier triomphe à Avignon avec son Richard III
Il est rare qu'un spectacle aperçu en video vous redonne autant de qualités: qualités de la vision scénique, qualité de l'acteur principal Lars Eidinger, qualité du rythme amplifié par un batteur présent sur scène, décor à deux hauteurs, comme l'élisabéthain, jeu jamais crié et concentré des acteurs, ça virevolte, ça tue sans s'étendre, l'oeuvre se dévoile, ses scènes cultes, il y en a tant, moderne, classique, le micro suspendu auquel se raccroche Richard qui le fait entendre et qui deviendra son croc de boucher final. Je regardais le public, et le public était complètement happé par l'histoire, alors miracle, l'acteur pouvait presque s'échapper de son rôle, se moquer du portable d'un spectateur, sortir du quatrième mur pour une promenade dans la salle, et pourtant, le tragique ne cassait pas, il était là, la force du théâtre était là et tout pouvait basculer et reprendre pour la mort du tyran, le visage blanchi , masque et vérité, puissance et délicatesse. Il n'y a pas de message politique rajouté de l'extérieur, comme si l'histoire de ce tyran ancien suffisait, simplement j'ai trouvé que les deux tueurs de Richard, ses conseillers, avaient étrangement l'air de petits bureaucrates, comme des nazis au service.
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novembre à Chaillot : Les Français,
d'après Le temps retrouvé de Marcel Proust
spectacle de Krzysztof Warlikowski,
D'abord dire qu'il est fidèle, tout ou presque vient directement de roman, sans ajout, si les gens sont surpris c'est qu'ils ont mal lu, le spectacle s'appuie sur les analyses des conflits entre les personnages, jalousie du narrateur face aux désirs lesbiens d' Albertine, conflit Morel/Charlus, (fameuse scène de rupture chez les Verdurin), conflit Rachel /Robert de Saint Loup, fidélité à la chronologie, les titres des romans sont énoncés et les séquences correspondent.
Sauf une évocation bien trop virulente sur l'europe et la guerre pas du tout dans la tonalité de Proust, d'où tirent-ils ces vociférations?
A côté de moi, des spectateurs s'étonnaient de l'omniprésence de l'homosexualité et aussi des conflits si virulents entre les personnages, mais c'est l'oeuvre de Proust, étonnante revendication en ces années 20 de l'homosexualité, ses réflexions si multiples et contrastées sur l'amour et le désir, mais aussi sur l'antisémitisme et sur la guerre et le nationalisme. Commencer le spectacle par la venue de Dreyfus est un juste choix, car cet épisode a bouleversé toute la société française, et l'antisémitisme du duc et de la haute société est insupportable dans la manière dont Proust nous le jette à la figure. De même avec la guerre, le dernier tome publié "Le temps retrouvé" est publié juste après, tout le roman est bouleversé par la guerre, la guerre est dans le jardin, Combray devient Verdun, et Proust en direct sape les arguments nationalistes, pariant même sur l'oubli du mot "boche" , il témoigne d'un Paris bombardé et des soldats en permission plaqués à la vitrine des restaurants où de riches nationalistes s'empiffrent.
Les acteurs sont justes dans leurs corps et dans leurs voix, des effets soft de musique et de vidéo, très beau passage de violoncelle correspondant au concert de Morel
Warlikowski déroule sa grammaire, cubes coulissants, miroirs, le dispositif renvoie à celui de Phèdre conçu et réalisé en même temps, d'où une fin très logique sur un monologue de Phèdre par Rachel qui est aussi la fin du roman.
Pas apprécié des danses trop suggestives et des moments bien vides, des costumes un peu trop sobres et bien pauvres, mais peut on rivaliser avec les descriptions de Proust?
Donc plutôt une intéressante tentative qui témoigne d'une réelle lecture par un metteur en scène polonais de cette oeuvre et, dit il , son éloignement culturel lui permet justement de prétendre à cette approche,
Si je la trouve juste, il manque néanmoins la dimension de la mémoire, ces retours en arrière fulgurants, où Proust et son narrateur échappent justement aux contradictions du désir, pour se retrouver une âme hors du temps, reliant passé et présent, et qui lui parait le vrai temps, celui de l'oeuvre d'art.
Il manque aussi la dimension du RITZ, où Marcel Proust aimait à se réfugier " L'écrivain a fait de la salle à manger du Ritz, où il dîne en manteau de fourrure, son poste d'observation favori pour décortiquer la haute société parisienne. Il peut jouir à l'étage d'un salon particulier pour coucher ses notes ou réflexions sur papier, à l'abri du monde, et parfois grignoter un gigot. Sur son lit de mort, l'auteur de La Recherche du temps perdu demande à son chauffeur d'aller lui chercher une bière frappée au Ritz, qui arrivera à temps avant son dernier soupir." Ce qui est une toute autre mise en sçène. (article de M Fourny, dans le Point 06.2016)
Ajouter aussi que les metteurs en scène d'oeuvres en langue étrangère doivent réfléchir aux systèmes de traductions proposés, il y a suffisamment de moyens techniques pour faire mieux que cette bande au dessus des têtes qui ici forçaient le public à quitter constamment le jeu de scène et qui chez Wilson était presque illisible; il faut saluer le public qui ici en plus devait avoir une assez bonne connaissance de l'oeuvre pour s'y retrouver,
à lire donc le début de A la recherche du temps perdu , début de la seconde partie
voir aussi la critique de monsieur JP Thibaudat
new:
On s’en va, de Hanokh Levin, mise en scène de Krzysztof Warlikowski, présenté au Printemps des comédiens, à Montpellier – en tournée européenne et qui passera en France à partir de mars prochain.
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décès de Andrzej WAJDA, un grand réalisateur polonais de cinéma et de théâtre
rappelons KATYN pour ceux qui ignorent cette ignominie historique
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FAUST de Goethe par BOB WILSON Berliner Ensemble au Chatelet, musique de Herbert Grönemeyer, une musique à l'opposé de la Boulez connection, merci les allemands
Bob Wilson élabore une grammaire des corps, ah ces changements fluides en ombres chinoises qui deviennent des ballets, magnifique musique, magnifiques chants, par des acteurs qui savent tout faire, une troupe sans égale, un diable tellement fabuleux, Christopher Nell, qu'il n'est plus cité nulle part sur internet! et les critiques de dire juste que c'était trop parfait!
problème tout de même pour la lisibilité des traductions, le texte méritait d'être compris,
moralité relisez l'URFAUST
images voir le Monde qui consacre un portfolio à ce spectacle
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Comme si on réinventait le théâtre et l'art de jouer! Il faudrait saluer le lieu proposé et aménagé par H. Archambeau, une immense batisse de 150m, un dispositif étagé de lieux plus ou moins masqués, les acteurs jouent constamment filmés, parties cachées et filmées rejoignant bien sûr la vue des spectateurs, un petit bassin empli d'eau sur le devant de la scène dans lequel les acteurs s'immergent et s'aspergent, intensité et qualité du jeu de tous les acteurs, c'est un bonheur de retrouver ainsi une Jeanne Balibar au diapason, avec une telle liberté. Inspiré de Dostoievski, c'est aussi un discours actuel sur une Russie actuelle, vue par un allemand de Berlin, et c'est décapant, fort, inspiré, un théâtre exceptionnel.
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Juin 2016 Festival des écoles du théâtre public - Théâtre de l'Aquarium
La Mouette Theâtre Odeon Tchekov Ostermeier
on attendait la bonne rencontre, la solution de ce metteur en scène à une pièce si composite et si culte, mais non, Ostermeier n'apporte rien, tout ce qui était trouvaille et modernité avec un Ibsen ressuscité, n'est ici que maladresse, on sent la pièce qui court dans sa singularité, mais pas la mise en scène qui manque à toutes ses exigences.
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Tartuffe dernière mise en scène de Luc Bondy février 2016
agréable, bien joué, un grand décor unique, sans message particulier, mais qui a écrit Tartuffe, Corneille ? Molière ? en tout cas quelqu'un qui aimait la farce, et n'avait pas peur de scènes sérieuses. La langue est magistrale, et on connait presque toutes les répliques !
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WOZZECK. Andreas Hotomi. Opernhaus , Zurich , septembre octobre 2015
Pour une fois qu'un metteur en scène semble avoir trouvé une proposition heureuse.
et pour une fois dans Wozzeck un tambour major puissant
amy winehouse un film nous rappelle son génie
Luca Ronconi nous a quittés
belle page sur wanderer le monde: in memoriam Luca Ronconi
1970 Les Halles juste avant leur démolition accueillent Orlando Furioso de l'Arioste par Luca Ronconi: des chevaliers sur des chevaux roulants, des dragons qui s'envolent et surtout un théâtre éclaté en de multiples scènes mobiles, des spectateurs debout, surpris et ravis. Le document de l'Ina donne trop l'impression d'un désordre, c'était très organisé, par rapport au texte et par rapport à l'espace. La sensation la plus nouvelle était celle de ne pas pouvoir maitriser un ensemble, mais de réaliser qu'il y avait des actions simultanées dans tout l'espace.
théâtre de l'Aquarium dont la survie est menacée
punk rock
d’après la pièce de
Simon Stephens, auteur
anglais, mise en scène Cyril Teste
avec les 14
comédiens issus de la promotion 4 (2012-2015) de l’École du Nord
: Jeanne
Bonenfant,
Ulysse Bosshard, Clément De Preiter Baise, Baptiste Dezerces,
Hugues Duchêne, Suzanne Gellée,
Victor Guillemot, Lola Haurillon, Jeanne
Lazar, Zoé Poutrel, Lou Valentini, Arnaud Vrech, Haini Wang,
Johann Weber
chef opérateur Nicolas Doremus
Un petit miracle de réalisation, de casting , de filmage et aussi de mise en scène/
Illusion Comique de Corneille en Hollande à Leyde, mise en scène de Jules Noyons .mai 2014
il y a parfois des portes à ouvrir, des rencontres à espérer, des hollandais jouant Corneille , dans une adaptation en néerlandais de Jules Noyons, par des amateurs, oui mais tellement inspirés, capables et bien dirigés, alors dans cette représentation j'y ai entrevu des émotions de théâtre que souvent je ne rencontre pas, j'y ai rencontré aussi le néerlandais, j'en ai aimé la musique et toute la théâtralité.
Pridamant rentrant dans le théâtre et conduit par Alcandre
Chéreau Patrice , un hommage sincère
film de David Lean ,
Avignon la nuit le palais
Maître et Marguerite de Boulgakov
AVIGNON 2011
LYON KABOUL THEBES ALLER RETOUR
OEDIPE TYRAN, NEIGES SUR THEBES Mathias Langhoff Evelyne Didi, Shaghayegh Beheshti
Théâtre AFTAAB Kaboul / ENSATT LYON
Festival-des-Ecoles-du-Theatre, 3ème édition 2012
FESTIVAL DES ÉCOLES DU THÉÂTRE PUBLIC 2011
UBU ENCHAINE ALFRED JARRY évocation d'une fameuse mise en scène jouée par des étudiants de 1969
LULU Wedekind
Robert Wilson
Théâtre de la Ville du 4 au 13
novembre 2011
Berliner Ensemble
| Frank Wedekind
| Robert Wilson
| Lou Reed
en allemand et en anglais
surtitré en français
peu de spectacle donne autant un sentiment d'accomplissement
Il y a création d' un objet scénique sophistiqué, incroyable étreinte de voix, de gestes, de mimes, de couleurs et de formes épurées. Maîtrise des signes du théâtre, un très grand Wilson.
une critique très juste "Lulu" par Robert Wilson et Lou Reed : un art du noir et blanc
Lev Dodine de Saint Pérersbourg à Bobigny, novembre 2009
Théâtrales
site remarquable
du département théâtre de l'université de Montréal,
comment une université du Québec peut influer les études
françaises
créé par M.Bourassa, le site propose également une liste de
discussion très active,
Glossaire du théâtre. André.G.Bourassa
Chronologie générale du théâtre.André.G.Bourassa
le site Web Queatre, les sites de la liste de discussion
décès de M André G Bourassa professeur à l'Uquam de Montreal et initiateur de la liste Queatre puis Mascarène, 2011
Antonin Artaud , enfin le lien fonctionne et vous pouvez entendre le fameux enregistrement Les malades et les médecins
à propos d'Artaud le travail exceptionnel deRaymonde Carasco et Régis Hébraud sur les Tarahumaras
découvert lors du cinema du réel
Michel Baudinat souvenir d'un acteur ami
L’ORIGINE
DU THEATRE DE BHARATA
121.“ Que l’offrande soit constituée par des présents, des libations au feu, des prières et des plantes, des aumônes de nourriture et de boisson.
122. “ En allant au monde des mortels, tous vous y recevrez un culte lumineux; mais que nul n’organise de spectacles sans avoir accompli le culte de la scène.
123. “ Quiconque organisera un spectacle sans avoir accompli le culte de la scène, son savoir restera sans fruits, et il ira dans la matrice de la bête.
124. “ Il vaut un sacrifice, ce culte rendu aux déités de la scène. Aussi doit-il être accompli avec une totale application par tous ceux qui font marcher le théâtre.
125. “ L’acteur ou le chef de troupe qui n’accomplira pas ce culte, ou qui ne le fera pas accomplir par ses subordonnés , n’obtiendra que l’avilissement.
126 “ Mais celui qui rendra le culte selon le rite et selon la juste vue, il obtiendra des trésors de lumière ... ”
photo de Pina Bausch jeune (pour changer de la Pina agée des documents récents)
in « Pina » de Walter Vogel chez L’Arche