TEATR A PART
AURILLAC AOUT 2010
EL NINO
Scénario et mise en scène : Marcin
Herich
Avec : Monika Wachowicz, Natalia Kruszyna Joanna Pyrcz, Jakub
Kabus, Maciej Dziaczko, Lesław Witosz, Dariusz Piotrowski, Marek Radwan
Scénographie : Marcin Herich
Musique: fragments des travaux de Digitonal, In Slaughter
Native, Kronos Quartet, Soma, G.Allegri, P.Glass, A. Piazzolla
Son : Mirosław Matyasik
Costumes: Jolanta Wozimko)
Production: Teatr A PART
très peu de photos , très peu d'indications dans la brochure du festival, s'en remettre donc à la boussole qui dit qu'un spectacle polonais renvoie à une grande tradition de théâtre
le festival d'Aurillac vous vous propose un bus qui vous emmène dans un vague château, une cour bitumée, vous êtes prié de vous asseoir à la dure autour d'un dispositif rectangulaire, que va t-il se passer ?
une plate forme mobile se met en mouvement tirée par deux hommes torse nu et costauds, qui vous ont longuement regardé, ils portent des masques de protection, vous comprenez qu'il y a une humanité menacée par des épidémies inconnues, nouvelles et aussi anciennes, sur le praticable mobile un groupe plus ou moins cuir sado, face à un couple d'amoureux, qui finiront par procréer un monstre, que les maîtres élimineront, puis le couple sera aussi éliminé,
le scénario est volontairement tragique, et ne laisse pas de place au rire ni au sourire, le spectacle se termine sur une évocation des chambres à gaz
c'est l'occasion d'une écriture dans l'espace, magnifiquement réalisée, double espace entre le praticable mobile et le dispositif opposé, personnages juchés sur de hautes échasses, feu allumé à même le sol, jeux d'ombres,
rien n'est au hasard, la tension est partout, la musique passe de l'intense à de douces mélodies , les nudités sont maîtrisées, jamais trop marquées, tout concourt à la dynamisation des mouvements et des corps
intensité de tous les acteurs, intensité des échanges dans une chorégraphie très réglée
déploiement d'un espace ainsi théâtralisée qui impose ses rythmes et ses exagérations aux perceptions multiples des spectateurs
on comprend on ressent que le spectacle transmet des messages simples :
la pureté, l'amour face à la cruauté,
on comprend on ressent que tous sont dans une nasse inexorable, humanité en
péril, maîtres comme victimes, émerge cette passion des corps et des mouvements,
le théâtre et le jeu comme rédemption,
on retrouve les traces des passions chrétiennes, tradition très polonaise
en regardant les différentes réalisations de la troupe, on comprend aussi qu'il y a une véritable élaboration d'un langage scénographique, au service des mythes, alchimie qui est celle d'un directeur visiblement inspiré mais aussi d'une troupe impliquée et talentueuse
s'ils voyagent beaucoup, apparemment ils ne viennent guère en France, alors merci à Aurillac ,
même s'il m'a semblé que le public d'Aurillac restait bien réservé devant une telle performance.
anton alain
voir la note critique de Barbara Petit dans le theâtre du Blog
http://theatredublog.unblog.fr/
Site de THEATR A PART
présentation dans la brochure du festival d'Aurillac
“El niño”
"El niño", 2e volet d'une trilogie sur l’Existence Humaine s'inscrit dans l'esthétique du spectacle "Femina" présenté au Festival d'Aurillac en 2003, expérimental, physique et visuel venant d'un théâtre indépendant et alternatif.
sur le net consulter les videos
El nino
http://www.dailymotion.com/playlist/xspuo_teatr_a_part_el-nino#videoId=x7pggp
et aussi la vidéo sur le FAUST