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Les mots d’Artaud : |
« Comme
le comporte
mon état
civil, je
suis dit
être né
le 4 septembre 1896
à Marseille,
Bouches-du-Rhône,France… » |
«Avec moi c'est l'absolu ou rien, et voilà ce que
j'ai à dire à ce monde
qui n'a ni âme ni agar-agar.» |
«Si je suis poète ou acteur ce n'est pas pour écrire
ou pour déclamer des poésies, mais pour les vivre. » |
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« Je ne
décrirai donc
pas un tableau de Van
Gogh mais je
dirai que
Van Gogh est
peintre parce
qu´il récolte la
nature, qu´il
l´a comme
transpirée et
fait suer,
qu´il l´a
fait gicler
en faisceaux
sur ses
toiles, en
gerbe comme
monumentales de couleurs, le séculaire concasse d’éléments, l’épouvantable
pression élémentaire d’apostrophes, de stries, de virgules, de barres dont on ne peut plus
croire après lui que les aspects naturels ne soient faits. » |
«Les asiles d'aliénés sont des réceptacles de magie
noire, conscients et prémédités. » |
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«Les gens sont bêtes. La littérature vidée. Il n'y
a plus rien ni per sonne, l'âme est insane, il n'y a plus d'amour,
plus même de haine, tous les corps sont repus, les consciences
résignées. Il n'y a même plus l'inquiétude qui a passé dans le
vide des os, il n'y a
plus qu'une immense
satisfaction d'inertes,
de bœufs d'âme, de serfs de l'imbécillité qui les opprime
et avec
laquelle ils n e cessent nuit
et jour
de copuler,
de serfs
aussi plats
que cette lettre
où j'essaie
de manifester mon exaspération contre une vie menée par
une bande d'insipides qui ont voulu à tous imposer leur haine de
la poésie,
leur amour
de l'inepsie
bourgeoise dans
un monde
intégralement embourgeoisé, avec
tous les ronronnements
verbaux des soviets, de l'anarchie, du communisme, du socialisme, du
radicalisme, des républiques,des monarchies, des églises, des rites, des
rationnements, des contingentements, du marché noir, de la
résistance.» |
«Je ne suis né que de ma douleur.» |
«Ce refus imbécile de s'avancer jusqu'aux idées» |
« Jamais je ne pourrais faire un spectacle qui ne soit
pas contaminé par ma vie. Je n’en serais pas capable. » |
« Je
n'aime pas
les poèmes
de la
nourriture, mais les
poèmes de
la faim,
ceux des
malades, des
parias, des
empoisonnés, des suppliciés du langage qui sont en perte dans leurs
écrits. » |
« là où d'autres proposent des œuvres, je ne prétends
pas autre chose que de montrer mon esprit ». |
«Je suis un homme qui a beaucoup souffert de l’esprit
et à ce titre j’ai le droit de parler.» |
«Le suréalisme vint à moi à une époque où la vie
avait parfaitement réussi à me lasser, à me desespérer et où il n
’y avait plus pour moi d’issue que dans la folie ou la
mort. |
« L'asservissement à l'auteur, la soumission au
texte, quel funèbre tableau ! Mais chaque texte a des possibilités
infinies. |
L'esprit et non la
lettre du texte ! Mais un texte demande plus que de l'analyse
et de la pénétration. » |
« Il faudrait changer la conformation de la salle et
que la scène fût déplaçable suivant les besoins de l'action. Il
faudrait également que le côté strictement spectacle du spectacle
fût supprimé. On viendrait là non plus tellement pour voir, mais pour participer. Le public doit avoir la sensation
qu'il pourrait sans opération très savante faire ce que les acteurs
font. » |
« Nous
ne sommes pas
libres. Et le
ciel peut
encore nous
tomber sur
la tête. Et le théâtre
est fait pour
nous apprendre d'abor d cela |
. » |
« J'ai pour me guér ir du jugement des autres, toute la distance qui me sépare de moi-même. » |
«Le théâtre c’est la liber té, la liberté, la liberté. La liberté absolue dans la révolte.» |
«Je ne suis pas du
tout Antonin Artaud de Marseille mais Antonin Artaud de l’éternité.» |
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Ce qu’on a dit d’Artaud : |
« Peut-être était-il en plus grand conflit que nous
tous avec la vie. Très beau, comme |
André Breton
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“Sa grande silhouette dégringandée, son visage
consumé par la flamme intérieure, |
André Gide
sur la |
conférence du Vieux Colombier de 1947.
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Artaud en dates : |
1896 : naissance le 4 septembre d’Antonin Ar taud à
Mar seille. |
à Paris: |
1922 : rencontre Charles Dullin et Jean-Louis B arrault. |
1924 : fr équente le group e surr éaliste. |
1926 : fon datio n du Théâtre Alfred Jarry. |
Publie |
l’Ombilic des Limbes |
et le |
Pèse-Nerfs. |
1923-1935 : joue dans
25 films dont |
Napoléon |
d’Albel Gance et |
La passion de |
Jeanne d’Arc |
de Karl Dreyer. |
1931 : choc de la découverte du théâtre balinais
suite à une exposition co loniale |
1935 : 17 r eprésentatio ns des Cenci au x Folies-Wagr am |
Le départ : |
1936 : voyage au Mexique
et en Irlande. |
1937-1946 : interné au Havre, pu is à Sainte-Anne, à
Ville-Évr ard et à Rodez . Il |
reçoit 52 électro-chocs. |
Le retour : |
1947 : enrigistrement radiopho nique de |
Pour en finir avec le ju gement de Dieu |
. |
Conférence du Vieux Colombier. |
1948 : mort d’Antonin Artaud, le 4 mars, à
Ivry-sur-Seine. |
recherche et dossier réalisé par Stephane , Lycée Claude Monet
liens
articles sur artaud, biographie, réception
à propos d'Artaud et des tarahumara à signaler la le fantastique travail cinématographique de Raymonde Carasco et de Régis Hébraud
les malades et les medecins enregistrement radio 1946 et autres témoignages depuis son retour de Rodez
les malades et les médecins texte
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La maladie est un état. |