PAYSAGES
appuyé à une poubelle
étincelante
avec le bruit donné
par le balayeur arabe vert et vieux
Pessoa debout
dans les arbres
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Glaneuses en chemin
Sous leur robe aride
Relançant l'amour
En leur jupon d'épis.
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Un archet brisé
sur
un violon de misère
les
toits terribles chutent
le
ciel ocre et gris
passe ses nuées de colère
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Les vagues
du ciel
pressent
le métro
bleu
du matin
debout
une femme dort
au milieu des rêves
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Charmes
tremblement de la palette et de la main
le modèle s'assoit bavarde
peindre
le tableau a défoncé la fenêtre
un cheval hennit dans le labour
des vertiges prennent des couleurs
étreindre étreindre des formes invisibles
un précipice secoue l'imaginée
songe corps pensée on ne sait
les corpus raisonnés les ambidextres les lucioles
associations éparses
reconnues par le père Freud en son cabinet lunaire
et viennois.
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Paris a mis ses cheveux de soleil
Un peu de bleu aux ongles des boulevards
Hauts talons des promeneuses
Souvenirs des fêtes et des baignades
Hâle fauve aux yeux d'été