OLIVIER  BASTIDE

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 LE BOUILLEUR DE CRU  édité par KLANBA 

VIA DELL'AMORE sur Calameo, poèmes et photos de Toscane

FRAGMENTAIRES 

Fragmentaires   vient de paraître aux  Editions de l'Atlantique

 

 

 

Paru aux Editions de l’Atlantique (Collection Phoïbos) :

FRAGMENTAIRES

poèmes de

OLIVIER BASTIDE

 

Sur beau Papier de Création, blanc nacré, grain subtil,

120 gr. pour les pages intérieures, Couverture : id. 250 gr.

 

Edition à tirage limité et numéroté

au prix de 17,00€ TTC France l’exemplaire

BULLETIN DE COMMANDE

et renvoyer complété et accompagné de votre règlement à :

Editions de l’Atlantique, B.P. 70041, 17102 Saintes Cedex

 

 

Il y a, dans ces Fragmentaires, la parenté des origines et des sédiments. Ils sont le coeur

des choses, son émergence encore.

S'il semble nécessaire d'en estimer les possibles soleils, il faut aussi les lire dans

l'étroitesse intime, dans leur matière même et leur étrangeté.

 

Je suis ce passant qui prend l’écume au visage ; je voudrais pour témoin la rose

amertume qui ceint l’amandier. L’envie d’éternité prie les fleurs et le vent. C’est en

haut de côte. Belle fugue, car j’ai toujours au coeur les douces révérences. D’autres

disparaîtront. J’aurai peu d’émotion, peu de vie. Moi-même enseveli. Mais, ce jour,

rien ne tue. Auprès de la colline, est ce rose amandier…

**

Il s’agit de t’apprivoiser. Tu seras celle des nuits, celle des jours. Les bruits et les

ruisseaux couleront à l’identique. Parfois, je prendrai vent par mes soleils, et tu me

comprendras. Toi-aussi, tu sauveras tes pas par quelques échappées. Cette beauté est

mon pays.

 

Olivier Bastide, extraits de Belles seraient les fleurs

in Fragmentaires.

 

L'infime est fleur de blé l'instant suivant.

Il est l'essence même, le vol précis du martinet.

Fragmentaires se compose de plusieurs ensembles

Danses 

Rencontre du vent et de l’os 

Journal d’Ici~Cent Fragments 

Belles seraient les fleurs 

 

Olivier Bastide y déploie une langue  exigeante, 

Ses aphorismes nous parlent d'un monde âpre et absolu

Il propulse la poésie où elle doit être

 

 


 

 

Journal d’Ici~Cent Fragments (extraits)

 

 

 

J'entre dans la langue des terres, familière au vent constant. J'apprends son sens inespéré par le retour des mots. Sur le chemin, je vagabonde à l'envers de l'étoile.

 

Observer un insecte disséquer scrupuleusement sa proie engage innocemment à l’horreur.  La honte est à ma porte !

 

 

Le cyprès accompagne les joies et les peines, du lever à l’heure brève. Arbre plus vivant que les autres. Foudre de la terre et du ciel.


 

                                 Belles seraient les fleurs

 

 

Je suis ce passant qui prend l’écume au visage ; je voudrais pour témoin la rose amertume qui ceint l’amandier. L’envie d’éternité prie les fleurs et le vent. C’est en haut de côte. Belle fugue, car j’ai toujours au cœur les douces révérences. D’autres disparaîtront. J’aurai peu d’émotion, peu de vie. Moi-même enseveli. Mais, ce jour, rien ne tue. Auprès de la colline, est ce rose amandier…

 

 

Au détour d’une rue, un escalier vers la ville moderne, une porte sur le ciel éblouissant ; son nom : Porte Fausse. L’endroit est simple. Il esquisse notre mémoire, fait ouvrage d’un œil. J’en garde l’appétit, la curiosité. Les questions sur son origine. Le pénétrant désir d’expurger le présent. Comment ce fulgurant constat ? Avec sagesse de boucher, précision d’horloger, amour de mots perclus de doute ? Un peu de tout cela en digression des utilités.

 

 

J’ai parlé ce soir avec un vieux poète. Il m’expliquait sa quête, sa marche séraphique, l’espoir et la beauté. Un eau mal déglutie aurait pu l’étouffer ; courbé, engourdi d’années toujours comptées. Mes mots allaient plus vite que ses mouvements. J’écourtai d’un sourire la discussion.


La beauté est une tentative, une espérance inassouvie qu’il importe de pressentir en toute rigueur. J’ai à l’œil la force rousse de la lune à  l’horizon ; les mots de ma fille aiment ma chair. Par-devers moi, l’exigence de naître au-delà de l’aurore, la sublime douleur de vie.

 

 

Il s’agit de t’apprivoiser. Tu seras celle des nuits, celle des jours. Les bruits et les ruisseaux couleront à l’identique. Parfois, je prendrai vent par mes soleils, et tu me comprendras. Toi-aussi, tu sauveras tes pas par quelques échappées. Cette beauté est mon pays.

 

 

Au déboulé des vents, j’ai pris souffle. Toutes précautions en poche, vers le point focal j’ai tendu mon pas. Il ne m’est plus resté qu’à tenir promesse. Etre son propre vœu, sa fulgurance et sa destinée à l’abri d’une grange, le soleil pour ami.


 

J’ai vu les mouettes posées dans l’espace découvert en un disque parfait. Je ne dirai rien d’autre.

 

 

Le jour offre à l’amoureux ferveur et beauté. Il lui appartient d’instruire demain !

 


 

 

 

 

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