un village en Provence en été/ non confinement/
Juste éclos
Les hommes sont perdus
Devant la mort
Ils entendent des cris d’enfants
Ils imaginent des chemins d’argent
qui traversent les cieux
Ciel de fer avec baignoire
se déversant en un paradis
de toucans
(khamphastos toco)
?
Qu’est-ce que cette matière qui se fait peu à peu pensée
A force de décharges électriques sémantiques génomiques
libidinales
Toutes ces malfaçons qui ruinent l’âme
Et construisent (à la façon des termites)
La raison
Tourbillons de Descartes
Charmes de la Hollande
Monsieur Descartes tourbillonnait
Si bien à Amsterdam, sa bière, ses tourbillons, ses
poêles, loin de Paris et de Louis
Des tourbillons partout au lieu de vide
Ils encerclent la terre, le soleil, toutes les planètes,
Ils brassent les cieux et créent cette gravité qui nous
entraîne
Vide infini dit Newton
Dégagent les tourbillons Aristote et Descartes .
dimanche 29 avril 2018
Pour mieux dormir
Laissez la nuit se glisser
En la maison enserrée
Comme un baiser
Elle défait les peurs d’enfants
Les longs oppressements
Elle ouvre les étoiles
Aux volets clos de tes yeux
L’univers apparaît sombre et lumineux
Photons qui filent depuis l’origine
Particules invisibles qui traversent
Ton corps et toute matière
De cette pauvre Terre
Furieuse magnétique
Souffle des créatures
En leurs amours
Inachevés
21 juin 201
Rets
On n’explique pas les poèmes
Leurs venues les combats contre le magma des mots qui
les font
Ça ne s’explique pas
Ça souffre ça saigne
Ça jouit
Ça esquive
Ça dénonce ça se fait voir
Ensemble
Tout cela ensemble
Furieuse charge en pleine guerre
De l’existence
Au milieu du champ la déesse intelligence enlace
Ces réminiscences associations chaotiques brisures du
sens
Commun
Pour juste un peu de liberté
Face aux entraves
Qui sans cesse nous ploient
Octobre 2020
belle Macha
C’est comme une pièce qu’on aurait fini de jouer
Les commentaires ont été faits, les références ont été
données, les acteurs ont joué leur rôle
Le drame est achevé, maintenant
Ils n’ont plus rien à se dire
Se souvenir du spectacle grandiose et des petites
erreurs
Mais rien ne recommence
Les représentations sont arrêtées
On a presque démonté les décors
Siffle alors un mauvais paysage qui a du mal à prendre
Un quai de gare où des voyageurs attendent
Je suis en deuil de ma vie
Je ne connais pas le bonheur
Macha serrait l’enfant de sa sœur
Sa robe noire
Si belle
8 janv 2018
Un cri dans l’ombre venu
du déchirant passé
Lancinant rappel des abandons
désirs folâtres et libres
souffrances dissimulées,
perditions enfouies,
Quelle
direction ?
Les machineries du corps alimentent le bateau
sa flottaison ses spasmes
ses tentacules d’amour et de bave
vers la jeune fille hâve du XIXème
qui fouette son amour débauché
misère de la comédie
Les mots sont une coque protectrice
contre les ronces et les remords
glu de cigale
brouillard haineux des forges
Volcans
de Sicile leur gueule d’enfer
qu’une fresque lumineuse dans une villa
de Pompéi
illumina
16 aout 2020
Ebloui
de cette vie humaine
Tu avances en boitant puis te retrouve aveuglé
Une gerbe de bombes creuse corps et maisons
Laquée de glu et d’appels au secours
Un oiseau aussi dans une cage trille ses désespoirs.
Que faire que faire dans cette absurdité ?
La machine corrige sans cesse les défauts les ponts se
reconstruisent
Deux jeunes filles au cheveux noirs et à la taille
svelte viennent s’acheter des portables
Des femmes en sac tentent de séduire un dieu
Tu écris pour des cultures séparées
Le langage n’est pas universel
Les droits de l’homme ne sont pas une propriété
française
Victor Hugo n’est que la réclame de la troisième
république bourgeoise et colonisatrice
Dédé
Juste là
A ma porte
Buvant
Inquiétant
Trop
Pas de place
Pour les buveurs
Les rêveurs
Les banquerouteurs
Les jmenfoutistes
Tressautant
Hoquetant
Dans son cirage
En apné
Grand plongeur
Immaculé
De rouge
Et de rapines
Charmant sourire
Etendu
Nu aviné
Bordé de bleu
Chant des oiseaux
Cinq heures
N'y est plus
Seuls les rapaces nocturnes ont su
Ton chant de départ
Les humains se détournent de la terre remuée
N'empêche pas un chant de victoire
Monsieur André El Laouie
Décédé en juillet 2007
rue du général Brunet.
à Paris dans le 19ème